Utiliser le cinéma pour faire rayonner la République Démocratique du Congo. Tel est l’objectif que s’est fixé Jerry Gérard Lelo, un scénariste et réalisateur vivant à Kinshasa, la capitale congolaise. Ancien de l’Académie des Beaux-Arts, il est détenteur d’une licence en Communication visuelle.
Troisième fils d’une grande fratrie, Jerry Lelo s’est d’abord inscrit, après son diplôme d’État en électricité, À la faculté de technique de maintenance avant d’arrêter ses études pour des raisons et réalités personnelles. En 2013, alors qu’il s’inscrit à l’Académie des Beaux-Arts, il fait la rencontre de Désiré Mukendi qui dispensait le cours de Graphisme et Télévisuel dont les travaux pratiques lui permettront d’initier plusieurs projets artistiques avec ses collègues d’université. Avec ses camarades et amis du quartier, il crée une association cinématographique dont l’objectif était d’aider les jeunes de Kinshasa à s’épanouir et se divertir sainement. Un projet qui ne connaîtra pas son apogée, le financement ayant posé problème.
Fort des connaissances acquises à l’université, il lance, en 2015, le tournage d’une série télévisée dont le titre était « Mon premier jour à l’université». Un projet qui échoue très vite, l’équipe n’ayant pas été capable de le mener jusqu’au bout. Au cours de la même année, il fait la rencontre de Olivier Kasongo Ngongo qu’il considère comme son guide. Ce dernier accepte de reprendre le projet et promet d’y faire le cadrage.
Après sa participation à un atelier sur le cinéma organisé par un centre culturel allemand à Kinshasa, Jerry Gérard Lelo se rend dans la province de Bandundu pour la réalisation d’un documentaire. Il écrit ensuite « Tamuzi », un film qui lui a été inspiré par une sourde muette qu’il a rencontré dans une école au Bandundu. Il propose le rôle principal (protagoniste) à Céline Banza, lauréate du Prix Découverte RFI 2019. Et il réalise ce projet qui a été diffusé pour la première fois en 2017 au Festival International du Cinéma de Kinshasa.
Jerry Gérard Lelo a déjà participé à plusieurs projets cinématographiques et plusieurs ateliers parmi lesquels celui qui a été animé par Daniel Deshays à l’Institut Français de Pointe Noir. Actuellement il travaille sur le tournage de DOGBE, un film qui met en avant la vie des religieuses dans un couvent en République Démocratique du Congo.
Moïse MAKANGARA/ allokinculture