
Face à la montée du banditisme urbain dans la capitale congolaise, le député provincial Diyabanza Mwananene, élu de Matete, a déposé à l’Assemblée provinciale une proposition d’édit.
Son objectif est de protéger les droits de la population kinoise, renforcer la sécurité et offrir un meilleur encadrement à la jeunesse, souvent pointée du doigt dans ce phénomène.
À Kinshasa, les agressions, les vols à main armée et les violences urbaines se multiplient. Pour le député Diyabanza Mwananene, il est temps d’agir à la fois sur le plan répressif et social.
« Des enquêtes que nous avons menées montrent qu’il fallait nécessairement, dans la mesure du possible, pénaliser ce phénomène qui s’apparente à une association de malfaiteurs », explique l’élu de Matete.
Mais au-delà des sanctions, le parlementaire insiste sur la nécessité d’un accompagnement des jeunes, souvent livrés à eux-mêmes.
« Il y a un manque d’encadrement des jeunes de la part de l’État. Ici, à Kinshasa, on devrait les accompagner, car nous avons beaucoup de talents. Certains, dès 13 ou 14 ans, sont abandonnés à eux-mêmes et finissent par basculer dans ce phénomène », déplore-t-il.
La proposition d’édit prévoit un accompagnement en deux phases : un système de sponsoring obligatoire pour soutenir les initiatives positives, et une subvention publique afin d’aider les jeunes à développer leurs compétences et à se réinsérer.
« Nous avons réfléchi à un double mécanisme pour que ces jeunes soient soutenus et pour décourager le banditisme », précise le député.
Le texte vise également à réglementer la matière des droits et libertés fondamentales des Kinois, un aspect essentiel pour garantir l’équilibre entre sécurité et justice sociale.
« Nous voulons protéger la population tout en garantissant ses libertés. Le sentiment d’insécurité s’amplifie, et il fallait agir », ajoute Diyabanza Mwananene.
L’élu de Matete évoque aussi la responsabilité des forces de l’ordre et des familles. Il appelle à une meilleure coopération pour éviter que certains parents n’interviennent systématiquement en faveur de leurs enfants impliqués dans des actes de délinquance.
Déposée à l’Assemblée provinciale de Kinshasa, cette proposition d’édit sera examinée dans les prochains jours. Elle ambitionne de donner à la capitale un cadre légal clair et équilibré, pour protéger les citoyens, prévenir la criminalité et offrir de nouvelles perspectives à la jeunesse kinoise.
Rédaction