Reçu le jeudi 12 août dernier par la ministre de la culture, arts et patrimoine, Catherine Kathungu, le géniteur de la chanson Mado, Jeannot Bombenga W’Ewando a annoncé la fin de sa longue et riche carrière musicale pour le 25 août prochain, une date nullement choisie de façon gratuite pour cette fin de carrière, car correspondant au jour anniversaire de naissance de cet artiste-musicien qui totalisera 87 ans de vie sur cette terre des hommes..
« Premièrement, je suis très flatté pour présenter mes civilités à Madame la ministre pour sa nomination à cette fonction. Ensuite, c’est l’occasion idéale pour moi de lui faire part de mon âge avancé. 87 ans signifient que j’ai le poids de l’âge qui pèse sur mes épaules. Le 25 août prochain sera le jour de mon anniversaire de naissance et que j’ai choisi pour divorcer d’avec la musique active » a dit le fondateur de l’orchestre Vox Africa, autrement dit « La voix de l’Afrique ».
A la même occasion, papa Jeannot Bombenga alias « Vieux Jeannot », pour ses intimes, a exprimé à madame la ministre de la culture, arts et patrimoine son souhait de se voir honoré de son vivant pour les services rendus au pays et aux nombreux mélomanes d’ici et d’ailleurs, à travers sa musique.
« A madame la ministre, mon vieux le plus ardent est que je sois, si possible, honoré avant ma mort plutôt que de l’être à titre posthume. A ce titre, vu que je suis le seul et unique survivant de ma génération, je serai je serai encore plus ravi si on peut dresser un monument pour moi et pour la postérité»,a t-il ajouté.
Pour la petite histoire, né en 1934, Jeannot Bombenga a commencé à flirter avec l’art d’Orphée, à l’âge de 23 ans. Réputé comme l’un des piliers de la Rumba congolaise et auteur-compositeur très prolixe, cette voix nullement altérée par son âge avancé a, à son actif plus des 250 chansons à succès écrit par lui-même.
Le vieux Jeannot est un ancien de l’orchestre Africain Jazz de Joseph Kabasele Tshamala alias Grand Kallé ou Kallé Jeef, de 1963 à 1968.
Et en 1968, Jeannot Bombenga quitte son mentor Joseph Kabasélé pour voler de ses propres ailes en solo au sein de son orchestre Vox Africa qui va ouvrir ses à plusieurs autres artistes parmi lesquels Sam Mangwana (1967), Ntesa Nzitani Dalienst (1967-1968), Marcel Loko Massengo Djeskain (jusqu’en 1970), Antoine Nedule Monswe Papa Noël (jusqu’en 1968), ou encore le Maestro Souzy Kasseya (1968-1973).
Parmi les œuvres phonographiques qui ont fait sa notoriété, on peut épingler « Mado », Bébé 68 et autres « Lolango », chantée en langue Mongo.
Moïse MATOMO/ Allokinculture