Le 28 février 2020, Fally Ipupa remplissait l’Accor Hôtel Arena de Paris lors d’un concert marquant le retour de la musique congolaise sur la scène internationale. Plusieurs années avant lui, ses aînés JB Mpiana, Koffi Olomide, Werrason et Papa Wemba avaient réalisé la même performance. A cette époque, la musique congolaise trônait au sommet de l’art africain et inspirait les grands noms de la musique mondiale. Les collaborations entre Papa Wemba et Peter Gabriel ou Areta Franklin sont la preuve vivante du succès que connaissait la musique congolaise.
Malheureusement, il s’observe depuis environ dix ans, une absence des anciens grands noms de la musique congolaise sur la scène internationale. Pendant que certains ont été étouffé par le phénomène « Combattants» ( ces membres de la diaspora congolaise qui interdisent les productions des artistes congolais en Europe) d’autres n’ont tout simplement pas été en mesure de s’adapter aux évolutions qu’a connu l’industrie culturelle.
Une nouvelle génération d’artistes voit désormais le jour. Avec des titres à succès, ils se servent des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour redonner à la musique congolaise sa place d’antan. Le succès de la chanson «Yo Pe» interprété par Innos’B est la preuve que la musique congolaise n’a pas pris une ride.
A l’exception de Innos’B, tous les jeunes artistes à succès congolais sont des anciens membres des orchestres dirigés par Werrason, Koffi Olomide ou JB Mpiana. Bien que les anciennes générations ont du mal à s’imposer actuellement, elles ont le mérite d’avoir formé des jeunes qui ont su braver la concurrence et maintenir la musique congolaise au sommet. La musique congolaise n’est donc pas prête à disparaitre pourvu que la nouvelle génération d’artistes sachent transmettre à leurs cadets les enseignements qu’ils ont reçu des aînés.
Moïse MATOMO 《allokinculture》